Trois pièces constituent le projet
Esprit de sel, comme trois
regards, trois interprétations de matériaux sonores recueillis dans un même lieu:
les marais salants de Guérande.
Bruit blanc Pour électroacoustique seule. C’est une recherche serrée des sons
proches d’un bruit blanc sur le territoire des marais salants de Guérande. La mer en est
très proche sans qu’on l’entende jamais, et pourtant tous les sons semblent s’y rattacher,
en provenir. extrait
NaCl Pièce mixte (instrumental et
électroacoustique). Tous les sons sont d’origine instrumentale ; ils prennent leur source directement dans
le paysage sonore en utilisant des données météo comme système de hauteurs, et en
cherchant dans l’imitation du paysage de nouvelles ressources et modes de jeux
instrumentaux. extrait1
extrait2 Set marais Pièce pour paysage sonore
reconstruit, clarinette basse et traitements. extrait
Extrait
de presse
..."Esprit de sel" reste une
composition à la facture sonore irréprochable et plus qu'originale, notamment en ce qui concerne son
souffle "plein" et magnifiquement rendu des bruits du monde qui trouve,
dans la main artiste de Hughes
Germain, une force rare,
poétique...
In Revue et Corrigée
#82
... son merveilleux CD Esprit de sel, juste une pincée, très fin, une
fleur légère dont la salinité
tient à l'alchimie entre instruments acoustiques et
manipulations de
laboratoire. In Drame.org blog de JJ.
Birgé
Musiciens Hughes Germain: Composition,
Diffusion, Traitements Ensemble Sillage, direction artistique Philippe
Arri Blachette: Benjamin Carat: Violoncelle Olivier Fiard: Percussions Donatienne Michel-Dansac: Voix Christophe Rocher: Clarinette basse Lyonel Schmit: Violon Enregistré Live à La
Carène, Brest, France. Une coproduction Volume-collectif -
Césaré - Drama/Sillages Projet soutenu par l'Adami,
la ville
de Brest, le département du Finistère et La
Carène.
Contexte
Depuis 1998, Hughes Germain travaille
sur le paysage sonore des marais salants de Guérande. En collectant des sons
régulièrement, à différentes périodes de l’année, du jour, de la nuit, il est arrivé à une
compréhension sensible et singulière du lieu dans la durée. Ce paysage sonore, cadre de la
collecte de sons, est significatif d’une vie animale et végétale mais aussi de l’activité
humaine artisanale liée à la récolte du sel. L’attitude est d’enregistrer ce qui
est là sur le moment avec le moins d’action possible, sans volonté documentaliste ou exhaustive,
et d’extraire des données, qu'elles soient gestuelles, sonores, météorologiques,
en excluant l’interview qui fait basculer dans un autre registre. Le travail sur les sons vise à les
éloigner du directement reconnaissable, en conservant l’esprit d’un paysage sonore. Il
s’agit bien d’être à la limite de l’abstraction, de faire le juste nécessaire pour que ces sons
décollent d’une réalité documentaire, et ne soient pas l’évocation des marais salants mais
l’image d’un processus délicat, toujours différent.