Cordemais écoute l’électricité est un projet de sensibilisation à l’environnement sonore initié par l’association Volume-Collectif, essentiellement constituées d’artistes et de musiciens.

Paysage sonore

La question autour de laquelle tournent les activités de ce projet est la suivante : comment et pourquoi écouter le paysage sonore d’une petite ville à mi-chemin entre nature, agriculture et industrie ?

En effet, le territoire de Cordemais (44) situé dans l’estuaire de la Loire est à l’intersection de ces trois mondes : patrimoine naturel , terres cultivées et une centrale thermo-électrique. Au-delà de la dimension négative des sons émis par les lignes haute-tension qui traversent la campagne et les zones habitées et de l’usine, il s’agit de se préoccuper de la question de l’écoute de ce qui nous entoure et de la cohabitation avec les sons.

Comment les sons participent d’une "couleur locale", d’une identité ? Que nous apportent-ils comme renseignements sur l’environnement ? Quels sont ceux que l’on entend et ceux que l’on écoute ? Quels sons nous gênent et quels sons nous agréent ? Quels sons disparaissent lorsqu’on ne leur prête plus attention, et quels sons se rappellent à notre conscience ? Et pourquoi ?

Le point de référence de ce projet est l’électricité : les lignes haute-tension sont immanquable pour le regard qui balaie le paysage local. De la même manière, les grésillements et les bourdonnements des lignes haute-tension seront un fil conducteur : nous les suivrons de la centrale jusque dans la campagne, en leur prêtant l’oreille, attentive à leur chant électrique, et en partant à la rencontre des autres sons de l’environnement.

Activités

Les membres de Volume-Collectif mettent leur ressources à disposition du public pour participer, de manière sensible et créative, aux activités du projet. Cordemais écoute l’électricité propose de venir à la rencontre des sons par trois chemins :

Tout d’abord, des rencontres et promenades d’écoute collective, sur place. Rendez-vous sur le territoire de Cordemais, pour aller écouter les sons du vent et des bateaux, des grésillements électriques et les chants des insectes, le son des cloches et ceux de la centrale (et bien d’autres encore !). L’idée est de témoigner, par l’écoute et la parole, de la présence des sons, de leur importance ou de leur discrétion.

Ensuite, il s’agit de passer à l’atelier, à la pratique : par exemple, en utilisant des microphones et enregistreurs pour conserver les sons du paysage. Nous envisageons de construire des systèmes pour écouter les ondes électromagnétiques. Le but est de partager nos compétences techniques et connaissances de l’environnement pour inventer d’autres manières d’écouter. Certaines de ces activités pratiques seront menées dans le cadre d’interventions pédagogiques en milieu scolaire.

Au fur et à mesure des rencontres et des séances de travail, nous constituons un véritable observatoire du paysage sonore. La documentation produite par les séances d’enregistrement en extérieur, les commentaires et entretiens, ainsi que les expérimentations d’atelier, servira de mémoire du projet et sera rendue publique tout au long de l’année sous la forme d’un site internet mais aussi de concerts, d’expositions temporaires et de bornes d’écoute.

Le projet Cordemais écoute l’électricité est soutenu par la Fondation de France.

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